Chartreuse de la Valsainte

Les chartreux sont des moines voués à la prière solitaire soit dans leur ermitage (moines-prêtres), soit dans leur lieu de travail (moines laïcs). Leur solitude est tempérée par des temps de vie communautaire:

- liturgique, avec la messe conventuelle, le long office de nuit et les vêpres, offices quotidiens chantés en grégorien;

- fraternelle, avec – le dimanche – le repas et la récréation communautaires, et – le lundi – la promenade dans la montagne.

Cet équilibre de vie, avec le soutien mutuel des frères et l'alternance des activités quotidiennes qui évite la monotonie, leur permet d'entrer peu à peu, dans la prière continuelle, pour l'Église et pour le monde.

La Valsainte compte 17 moines, dont 2 en formation. Un tiers est d'origine alémanique.

En raison de la clôture monastique, l'accès à notre église est réservé exclusivement aux moines: les laïcs ne peuvent assister ni à la messe conventuelle, ni aux offices monastiques.

Les visiteurs peuvent assister à une messe dans la chapelle extérieure (hors clôture) tous les dimanches et, de Pâques à Toussaint, les jours de semaine.

Nous n'offrons pas d'accueil en hôtellerie, ni possibilité de retraite (sauf retraite de discernement vocationnelle).

Pour toute information, n'hésitez pas de contacter le Père Prieur.
 

La chartreuse de La Valsainte a été fondée en 1295 par Girard I, seigneur de Corbières sur le territoire de l’actuel canton de Fribourg (district de la Gruyère, commune de Cerniat).

Au Moyen-Âge les chartreux étaient les seigneurs temporels d’une vaste région qui englobait notamment le territoire des communes actuelles de Charmey et de Cerniat. En 1381 elle fut détruite par un incendie. Elle fut supprimée en 1778 par le gouvernement patricien fribourgeois qui voulait en utiliser les revenus financiers pour entretenir l’évêque de Lausanne dont il avait la charge.

Sous la Révolution française en 1791, La Valsainte abrita des Trappistes français fuyant la France, sous la direction de dom Augustin de Lestrange; bientôt érigée en abbaye cistercienne, elle devint le foyer de la résurrection de l’Ordre Cistercien réformé. Après le départ des Trappistes, elle abrita quelques temps des Rédemptoristes.

En 1863, les Chartreux reviennent dans leur monastère ruiné, qui sera restauré et rebâti. Les anciens religieux de la Chartreuse voisine de la Part-Dieu, elle-même supprimée en 1848, constituèrent le noyau de la communauté restaurée. Les bâtiments actuels datent pour l’essentiel du XVIIe siècle et de la fin du XIXe siècle.

La Chartreuse au XXIe siècle

Depuis plusieurs décennies, des fissures et des effondrements partiels avaient rendu les moines attentifs à la précarité de la partie sud de leur monastère. Les bâtiments construits entre 1890 et 1904 étaient minés par les eaux de ruissellement. Quatorze des vingt-trois cellules édifiées depuis la fin du XIXe siècle devait être démolies. Les travaux ont été achevés en septembre 2008.

La Valsainte est la dernière Chartreuse vivante de Suisse.

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