Sœurs Hospitalières de Ste Marthe

La Congrégation des Sœurs hospitalières a été fondée en 1443 à Beaune en France, par un couple, Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins. C’était après la guerre « de Cent ans » qui a laissé beaucoup de misères dans ce pays. Touché par cette misère, Nicolas Rolin met sa fortune dans la construction d’un hôpital appelé « Hôtel-Dieu » pour accueillir toutes les personnes souffrantes. Il place une chapelle au cœur de cet Hôtel-Dieu, de façon à ce que tous les malades puissent suivre la messe depuis leurs lits qui étaient orientés vers l’Autel. Il voulait "rendre plus complètes les œuvres de miséricorde et plus convenable le service divin". Son désir profond était « Que soit accueilli le Seigneur sous les voiles du Sacrement et sous l’apparence du pauvre ». Il invitait les Sœurs à accueillir les malades, comme elles accueillent le Christ présent dans le Saint Sacrement. Pour accomplir cette mission sanctifiante, les Sœurs servaient les pauvres et les malades, visage du Christ souffrant et présent en eux, avec dévouement car disaient-elles « si les pauvres et les malades ont le droit d’être exigeants, nous, nous avons le devoir d’être patientes envers eux ». Cela a aidé les Sœurs à remplir leur mission avec un cœur compatissant depuis le Moyen-Âge jusqu’aujourd’hui.

La congrégation des Sœurs hospitalières de Beaune donne naissance à de nombreuses congrégations qui deviennent indépendantes et capables de fonder à leur tour d'autres congrégations, toutes reliées à la même source. C'est ainsi qu'en 1781 nait la congrégation de Fribourg, fondée par les Sœurs hospitalières de Sion.

Pour répondre aux appels pressants de l'Église, trois premières Sœurs sont envoyées au Rwanda en décembre 1970.

Nous nous référons à l’Évangile de St Mathieu : « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Notre charisme est de Servir le Christ dans les pauvres et les malades. En vivant notre charisme, nous sommes appelées à découvrir le Christ en eux et à leur manifester une attention aimante qui valorise la personne.

Nous avons une spiritualité d’Hospitalité et de Compassion. Elle prend sa source dans la parole de Dieu. Nous imitons la compassion de la Vierge Marie au pied de la croix (Jn 19,25). Elle nous apprend à avoir un cœur miséricordieux et compatissant envers toutes les personnes qui souffrent et qui représentent le Christ souffrant. Sainte Marthe nous apprend l'accueil, elle qui a si bien accueilli Jésus, et Marie sa sœur nous enseigne à prendre le temps pour écouter Jésus : avoir les mains de Marthe et le cœur de Marie.

C’est dans le service des pauvres et des malades que nous manifestons la présence du Seigneur et son amour pour les hommes. En luttant contre la maladie, la souffrance et l’isolement, nous annonçons déjà le Royaume de Dieu.

Pendant deux siècles, les Hospitalières ont joué à Fribourg un rôle important dans le secteur de la santé. Nous les voyons dès la fondation à l'Hôpital des Bourgeois puis à l'Hôpital cantonal, au Home de Siviriez, au sanatorium d'Humilimont. Plus tard, elles seront présentes au nouvel Hôpital cantonal et au Homes des Bonnefontaines.

Jusqu'en 1955, la maison-mère n'a jamais été distincte de l'hôpital des Bourgeois. Cette année-là, les Sœurs acquièrent une maison à Brünisberg, au-dessus de Bourguillon, qui sera jusqu'à ce jour la maison généralice. Actuellement, la maison, dotée d'une infirmerie, permet aux Sœurs d'y vivre sereinement dans la prière et le service communautaire, soutenues par quelques Sœurs du Rwanda.

La compassion et la charité du Christ poussent les Sœurs hospitalières de Fribourg à partir vers un peuple dépourvu de soins. C'est ainsi que les trois premières Sœurs partent pour le Rwanda en décembre 1970. D'une graine, un arbre a poussé et grandi.

Une soixantaine de Sœurs continue la mission des fondateurs dans 7 communautés, au service des pauvres et des malades, réparties dans 5 diocèses. Des jeunes se préparent à continuer cette œuvre au postulat et au noviciat.

Les Sœurs ont la charge de 4 centres de santé. A Nyamata, lieu de fondation de la première communauté, la "Maison Notre-Dame de Compassion" permet d'accueillir des personnes, enfants et adultes, en situation de détresse, atteintes de maladies chroniques.

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